Les Contrôles Techniques

Le par NosAvis.com

Comment se passe un contrôle technique ?

Pratiquement tous les véhicules de type « légers » (< 3,5 tonnes) sont concernés par le contrôle technique. Les poids lourds ont quant à eux d’autres réglementations. Certains véhicules ne sont pas soumis à ce contrôle, comme les voiturettes sans permis, les motos, 2 et 3 roues, les tracteurs, les caravanes, les remorques, les voitures des services diplomatiques (ou assimilés).

Le premier contrôle technique d’une voiture doit avoir lieu avant son quatrième anniversaire de première mise en circulation (la date est inscrite sur la carte grise), puis ensuite tous les 2 ans. Mais des contrôles techniques peuvent avoir à lieu à tout moment, si le propriétaire le souhaite (mais sans pouvoir se soustraire au contrôle obligatoire), et, également, dans le cas particulier de la revente du véhicule. Dans ce cas, s’il a plus de 4 ans, son contrôle technique doit avoir moins de 6 mois au moment de la vente.

La voiture qui passe le contrôle technique est soumise à 133 points de contrôle, qui font partie de 9 thèmes bien différents : l’identification, le freinage, la visibilité, les feux et équipement, la direction, le châssis, la liaison au sol, les nuisances, et les autres matériels ; ainsi qu’à 610 défaillances.

Trois cas de figure se présentent alors :
- Si un problème grave est constaté, comme dans les domaines de l’éclairage, du freinage et de la pollution, il devra être soumis à une contre-visite, les défauts devant bien entendu être réparés avant. Cette contre-visite doit avoir lieu au plus tard deux mois après le contrôle technique initial. Un papier est délivré au conducteur pour le cas où il serait contrôlé.
- Si des problèmes non soumis à une contre-visite sont mentionnés, ils sont simplement notés dans le procès-verbal. Le propriétaire du véhicule doit les faire réparer, mais n’est pas obligé de présenter sa voiture à une contre-visite.
- Enfin, si aucun défaut n’est constaté, le procès-verbal est favorable.
Dans les deux derniers cas, une vignette est apposée sur le pare-brise avec la date du prochain contrôle, ainsi qu’un timbre sur la carte grise. Dans le premier cas, ce sera fait après la contre-visite, si celle-ci est favorable.

Un contrôle technique dure environ 45 minutes. En ce qui concerne un contrôle antipollution, la durée est ramenée à 20 minutes.

Quelles sont les réglementations d’un contrôle technique ?

Le contrôle technique est obligatoire depuis l’année 1992. Il doit être réalisé par un centre de contrôle technique agréé. En cas de défaut de preuve que le contrôle technique a bien été réalisé, ou s’il n’a pas été fait par un spécialiste reconnu, l’automobiliste encourt une confiscation de carte grise, l’immobilisation du véhicule, avec obligation de présentation au contrôle technique dans les 7 jours, ainsi qu’une amende de quatrième classe (soit en principe entre 90 et 135 €, mais pouvant aller dans certains cas à 750 €). Le procès-verbal n’entraîne cependant pas de retrait de points de permis.

En 2018, un nouveau contrôle technique a été mis en place, au mois de mai. C’est là que les points de contrôle sont passés de 123 au départ à 133 et les défaillances de 410 à 610 ! Un nouveau type de défaillance a ainsi fait son entrée dans le contrôle technique : la défaillance critique. Elle implique un grave danger du conducteur de la voiture, de ses passagers, et des autres usagers de la route. Cette défaillance oblige des réparations immédiates, le jour-même du constat du contrôle technique, sous peine de ne plus pouvoir circuler après minuit.

Une fiche de circulation provisoire peut être donnée afin de circuler jusqu’à ce que le contrôle technique soit effectué. La carte grise est alors rendue au moment de la présentation du procès-verbal du contrôle.
En ce qui concerne le contrôle antipollution, également appelé « visite complémentaire », il concerne les véhicules utilitaires légers. Il est effectué afin de contrôler les émissions de gaz à effet de serre et l’opacité des échappements. Après 4 ans de mise en circulation, ce contrôle est alterné avec le contrôle technique complet : un an l’un, puis l’autre l’année suivante (autrement dit un contrôle par an).

Comment devient-on contrôleur technique ?

Le contrôleur technique n’est pas un garagiste. Il est un simple diagnostiqueur. Il doit être capable d’examiner la voiture et d’apporter les diagnostics nécessaires à indiquer dans le procès-verbal du contrôle. Son objectif est de déceler les dysfonctionnements, et établir une sorte de « bilan de santé » des véhicules qui passent dans son centre.

Le contrôleur technique se doit de connaître l’univers automobile, sans pour autant devoir réparer les véhicules qu’il diagnostique. Ses missions sont principalement :
- Contrôler sur plusieurs points l’état des véhicules, vérifier l’ensemble de ce véhicule d’après une réglementation en vigueur.
- Passer en revue les points cruciaux exigés : pneus, éclairage, suspension, boîte de vitesse, freins…
- Procéder à des tests précis, avec des appareils de mesure électroniques.
- Chercher les causes des éventuels dysfonctionnements.
- Établir bilans et procès-verbaux. Ainsi que les factures.
- Informer sa clientèle des pièces défectueuses, ou devant bientôt l’être, ainsi que de celles dont il va falloir prévoir le remplacement.

Au-delà du contrôle proprement dit, le contrôleur joue un rôle de prévention, en rappelant certaines règles de sécurité et de bonne conduite au propriétaire du véhicule qu’il ausculte.

Pour exercer ce métier, il faut présenter un casier judiciaire vierge, et être agréé par la préfecture. Être bon technicien et n’avoir aucun secret pour la mécanique automobile sont les principales compétences requises. Rigoureux, méthodique, ainsi qu’ayant un bon contact avec la clientèle, sont des qualités nécessaires en parallèle de ces compétences.

Afin d’accéder à ces fonctions, il faut faire un stage de formation spécifique, permettant d’obtenir l’agrément de la préfecture. Il est accessible avec plusieurs CAP, BTS et/ou DUT formant à la réparation, l’entretien et/ou la maintenance automobile.

Les bacs pro permettant de devenir contrôleur technique sont « construction des carrosseries », « maintenance des véhicules automobiles » et « réparation des carrosseries ». Le métier est reconnu et offre des opportunités dès la sortie de l’école. Une fois en poste, le contrôleur passe chaque année une formation de 20 heures afin de pouvoir conserver son agrément.

Quelles sont les contre-visites les plus fréquentes ?

Sur l’année 2017, 20 millions de contrôles techniques ont été effectués sur le territoire français. Ce sont environ 18,5% d’entre eux qui ont dû subir une contre-visite, contre 17,5% l’année précédente.

Les deux motifs principaux les plus courants d’une contre-visite sont tout d’abord l’usure des pneus, pour 5,74% des cas, puis un réglage trop haut des feux de croisement, pour 3,68% des cas.

Les pneumatiques doivent être vérifiés souvent. Ils peuvent subir des déformations, déchirures, ainsi qu’une usure irrégulière. Ce sont ces défauts qui sont le plus souvent constatés ; ainsi qu’un non-respect de la hauteur minimale des sculptures. Dans ces cas-là, la catégorie liaison au sol est défectueuse. Il n’y a pas d’autre solution que de changer les pneus.

En ce qui concerne l’éclairage, tout le système doit fonctionner parfaitement. Tout dysfonctionnement, et pas uniquement de la hauteur des feux de croisement, doit absolument être réparé.

Après ces soucis courants, vient également le dysfonctionnement du freinage. Le plus souvent, le problème est dû à un déséquilibrage ou à un frein de stationnement défectueux. Sont en cause les disques de frein, ou les plaquettes, ou les tambours…

La pollution est une cause importante également de contre-visite. Le contrôle antipollution calcule la teneur en CO, ainsi que l’opacité des fumées d’échappement. En cas de mauvais résultats, il est possible de devoir changer le pot catalyseur, le système de refroidissement ou le système d’injection de carburant.

Enfin, la cinquième plus grande raison est le changement articulation de direction. Il faudra alors dans ce cas changer la ou les rotule(s), puis faire contrôler la géométrie des trains roulants.

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